Une employée des Fermes Cavendish et sa fille sauvent une vie
3 janvier 2024
Le 3 janvier dernier, en rentrant chez elle après un rendez-vous, Nancy McKenna, qui est une gestionnaire de l’approvisionnement en assurance de la qualité (AQ) à l’usine de New Annan des Fermes Cavendish depuis 13 ans, et sa fille Emily, qui a travaillé deux étés comme étudiante aux Fermes Cavendish, ont remarqué quelque chose d’inhabituel.
« À l’extérieur d’un immeuble d’habitation de Summerside (Île-du-Prince-Édouard) devant lequel nous passons fréquemment en voiture, un homme était allongé sur le sol », raconte Nancy. « Emily conduisait. Je lui ai demandé de faire demi-tour. Quelque chose n’allait pas. »
Nancy est sortie de la voiture et a interpelé l’homme. Vu l’absence de réaction, elle s’est précipitée pour vérifier son état.
« L'homme était allongé face contre terre sur une dalle de béton, et il était inconscient. J’ai crié à Emily, qui était toujours dans la voiture, d’appeler le 911 », ajoute Nancy.
Pendant qu’elles parlaient avec les répartiteurs du service d’urgence, l’homme a lentement repris conscience.
« L’homme voulait se relever, mais nous avons fait ce que les répartiteurs nous disaient de faire. Nous l’avons installé plus confortablement, et comme on ignorait quelles blessures il pouvait avoir subies, nous l’avons empêché de bouger. »
Les ambulanciers sont ensuite arrivés, et l’homme a été transporté à l’hôpital. Il avait fait une crise cardiaque. Dans les jours suivants, la belle-fille de la victime a lancé un avis de recherche sur les réseaux sociaux pour retrouver cette femme et sa fille qui avaient sauvé son beau-père.
« Elle m’a jointe par Messenger dans Facebook pour me dire que son beau-père était en voie de guérison et qu’il espérait nous rencontrer quand il irait mieux », se rappelle Nancy.
« Beaucoup de gens m’ont demandé pourquoi je m’étais arrêtée. Mais pourquoi ne l’aurais-je pas fait? Je pense que c’est une leçon merveilleuse à retenir pour ma fille. Quand quelqu’un a besoin d’aide, on s’arrête pour l’aider. Même si je n’avais pas été dans la voiture, je suis sûre qu’Emily aurait fait la même chose. »
Même si Nancy et Emily ignoraient les techniques de la réanimation cardiorespiratoire (RCR), elles affirment avoir agi de façon instinctive, en suivant les instructions des répartiteurs.
« Après ça, ce serait peut-être une bonne idée d’apprendre la RCR. Peut-être que tout le monde devrait connaître la RCR; on ne sait jamais quand on peut en avoir besoin. »
RCR ou pas, par une journée d’hiver à Summerside, Nancy et Emily ont sauvé la vie d’un inconnu, un inconnu qu’elles souhaitent rencontrer bientôt.